La phobie scolaire chez l'Adolescent
Qu’est ce que la phobie scolaire chez l’adolescent ?
Qu’arrive t-il à mon enfant, comment puis-je l’aider ?
Quels sont les symptômes ?
Comment puis-je l’aider à surmonter cette épreuve ?
Quel est sa prise en charge ?
Que faire ?
Introduction
Qu'est ce que la phobie scolaire ?
La phobie scolaire désigne une aversion sérieuse de l’école. Les adolescents ont des difficultés à se rendre à l’école parce qu’ils ont peur du milieu scolaire.
La simple idée de devoir aller à l’école peut enclencher une angoisse et déclencher une crise panique.
Cette peur est intense, il en résulte des conséquences sur l’apprentissage, sur le temps de présence en classe.
Les ados résistent à se rendre à l’école par un refus catégorique, par des réactions d’anxiété très importantes ou de la panique si on les force à s’y rendre.
Il est constaté que malgré ces peurs, ils restent motivés par leur scolarité.
Actuellement les spécialistes préfèrent parler de « refus scolaire anxieux » que de « phobie scolaire ».
Chapitre 1
Comment débute une phobie scolaire ?
Lorsque l’on soupçonne une phobie scolaire chez son adolescent, il est important d’dentifier les éléments déclencheurs.
Qu’est ce qui du jour au lendemain fait que mon enfant ne veut plus aller à l’école ?
Que s’est-il produit ?
Les parents se posent beaucoup de questions.
Une séparation dans l’environnement familial ou personnel peut être un élément déclencheur comme par exemple, un deuil, une maladie d’un membre de la famille qui entraîne une hospitalisation, ou lui-même qui a des problèmes de santé.
- Un déménagement, il quitte ses copains, son école.
- Des départs dans la famille, son frère, sa sœur qui quitte le milieu familial.
- Des conflits familiaux, un divorce, peuvent entrainer également un refus scolaire anxieux.
- Au niveau scolaire, le passage de l’école primaire à l’école secondaire, il ne se sent pas capable, il ne sent pas à la hauteur, il a un sentiment d’infériorité.
- La pression scolaire de la part des parents peut engendrer un stress, il doit réussir, avoir de bonnes notes. Il ne parvient pas à s’adapter.
Actuellement les exigences de performances sont en forte croissance, ce qui entraîne une augmentation de la phobie scolaire. - D’autres facteurs déclencheurs comme une agression au sein de l’école, sur le chemin de l’école, du racket, une humiliation d’un enseignant, d’un copain de classe, ou avoir été témoin d’une humiliation.
S’installent des peurs pour différentes raisons :
– peur de quitter l’environnement familial, leur mère,
– peur des transports en commun pour s’y rendre,
– peur d’avoir des mauvais résultats scolaires,
– peur d’être interrogé par un enseignant,
– peur d’être jugé par les autres,
– peur de la performance,
– peur de vomir dans la classe.
Il est parfois difficile de cerner les raisons précises de ce refus de se rendre à l’école.
Chapitre 2
Quels sont les symptômes de la phobie scolaire ?
Les symptômes sont nombreux, ils se manifestent à différents moments de la journée.
3 types de symptômes sont identifiés.
Les symptômes se manifestent parfois la veille, parfois le jour même lorsque l’ado doit se rendre à l’école.
3 types de symptômes sont identifiés :
1. Les symptômes de types comportementales qui peuvent survenir le matin, sur le chemin de l’école, à l’entrée de l’école.
– Le jeune refuse de se lever,
– Il refuse de monter dans la voiture ou de prendre les transports en communs,
– Il pleure, se met en colère, tremble, profère des menaces,
– Il évite les situations de prise de parole, les évaluations, les repas à la cantine, la cour de récréation.
2. Les symptômes de types physiques :
– Les douleurs abdominales, maux de ventres, nausées, vomissement,
– Les maux de tête, ses sueurs, des vertiges,
– Des maux de gorges,
– Des envies d’uriner,
– Des perturbations du sommeil, de l’appétit.
3. Les symptômes de type cognitif :
– Il a des peurs exagérées sur sa scolarité,
– Il a des problèmes relationnels avec les enseignants, avec ses camarades,
– Il sous-estime ses capacités,
– Il surestime la probabilité de la venue d’évènements négatifs.
Comment s’exprime la phobie scolaire chez l’adolescent ? Quelles sont ses émotions ?
Chez l’adolescent, on parle « d’anxiété sociale ».
Il a peur d’être observé, critiqué, jugé par ses camarades ou ses professeurs.
Il évite les situations de prise de parole, les évaluations, les repas à la cantine, la cour de récréation.
Il va exprimer de la tristesse, de la colère, rien ne l’intéresse, il a des sentiments qu’il n’a pas de valeur, qu’il ne vaut rien, il se montre irritable, parfois tyrannique.
Il est découragé, il se sent honteux de ne pas pouvoir retourner à l’école.
Plusieurs symptômes peuvent être présents en même temps.
Chapitre 3
Quelles sont les conséquences de la phobie scolaire ?
L’absentéisme à l’école entraine des manquements dans l’apprentissage ce qui rend plus difficile la réussite scolaire.
Lorsque l’absentéisme se prolonge, il y a une augmentation du risque de l’arrêt définitif de la scolarité et la possibilité d’engendrer une détresse émotionnelle.
La famille du jeune en difficulté est sous pression car l’âge légal de l’obligation scolaire est jusqu’à 16 ans.
Elle essaie à tout prix de le ramener à l’école ce qui est parfois reste vain.
Cela entraîne une réorganisation familiale pour qu’un de parents puissent s’occuper de l’enfant qui reste à la maison.
Des tensions peuvent déboucher sur des conflits familiaux, les parents menaçant le jeune de retourner à l’école ce qu’il peut refuser en faisant des crises de colère, en se réfugiant dans sa chambre pour jouer aux jeux vidéo, rester sur son ordinateur, sur son smartphone.
En cas de non prise en charge et à court terme, l’absentéisme scolaire peut être un facteur de risque de tentative de suicide.
A long terme, la phobie scolaire à l’adolescence est un facteur de risque de la survenue de trouble psychiatrique à l’âge adulte.
Quelles sont attitudes à adopter par les parents ?
Ils doivent être attentif à ses plaintes, qu’elles soient exprimées d’une façon directe, j’ai peur d’aller à l’école, j’ai peur de mes camarades ou d’une façon indirecte, j’ai mal au ventre, j’ai mal à la tête…
Ils doivent dialoguer, laisser l’ado s’exprimer, lui expliquer qu’ils sont présents à ses côtés, qu’ils vont l’aider à comprendre son problème. Ensemble, ils vont trouver des solutions en rencontrant par exemple les professeurs pour le rassurer et mettre des actions en place.
Les parents sont invités à encourager l’ado, à croire à son retour à l’école, à avoir une attitude bienveillante, rester dans une écoute attentive.
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Chapitre 4
Comment aider l'adolescent à surmonter la phobie scolaire ?
Pour surmonter cette épreuve, l’adolescent doit être pris en charge par un psychologue, un psychothérapeute, par l’équipe enseignante, par ses parents.
Une relation de confiance doit s’installer entre ces différents intervenants.
Quel est la prise en charge ?
La prise en charge doit être multi focale, c’est-à-dire aussi bien par rapport à la scolarité, à la famille, du côté personnel, social et parfois judiciaire.
– A l’école, la direction, les enseignants doivent être informés pour qu’ils puissent accompagner le jeune, être à son écoute.
En cas de difficulté pour retourner à l’école, pour une période déterminée, un allégement de l’horaire peut être envisagé avec la possibilité de récupérer les cours qui ont été manqués.
– Un soutien scolaire à la maison est mis en place par des personnes de son entourage familiale, par des associations.
– La prise en charge avec un thérapeute par une approche de la thérapie cognitive et comportementale permet une diminution de l’anxiété et une augmentation du temps de la présence en classe.
Ce qui est important, c’est que les parents soient également impliqués dans tous le processus et que eux-même soient soutenus dans cette épreuve.
Ils doivent garder un rôle actif dans le maintien de la scolarité de leur enfant.
Aider par les soignants, la guidance parentale, le jeune reprend confiance en lui, il apprend à gérer ses émotions.
–Pour l’approche personnelle du jeune par un psychothérapeute, l’objectif sera de comprendre l’origine de sa phobie scolaire, quelles sont les peurs qui le conduisent à ne plus vouloir se rendre à l’école.
Une relation de confiance doit s’établir avec le thérapeute et le jeune.
Il va apprendre à mieux gérer ses émotions, à les supporter.
Il lui sera exigé de respecter une hygiène de vie : se lever tôt le matin, se laver, manger en famille, faire du sport, avoir des contacts sociaux, limiter le temps devant l’écran de l’ordinateur …
Petit à petit, il pourra retourner à l’école avec moins d’appréhension, il apprendra à mieux son stress et faire face à des situations qui le faisait souffrir avant. Progressivement, pour favoriser sa socialisation et éviter son isolement, il participera à des activités extrascolaires.
– Avec le thérapeute, il travaillera sur l’estime de soi, sur la relation avec les autres, il sera encouragé à échangé avec ses amis, à maintenir des liens positifs avec ses parents.
En fonction de son évolution, le thérapeute amènera le jeune à se remettre au travail scolaire. Dans un premier temps à la maison soit seul ou accompagné pour dans un deuxième temps reprendre le chemin de l’école.
– Pour l’aider dans sa réussite scolaire , un coach scolaire l’aidera à surmonter son anxiété, à comprendre son mode de fonctionnement, à avoir une bonne méthode et organisation de travail, à trouver du plaisr à apprendre.
La prise en charge des parents
Il est important que les parents soient soutenus pour qu’ils prennent conscience de l’impact que cela a sur toute la famille, les parents, les frères et sœurs. Ils doivent comprendre les bienfaits de la thérapie pour aider leur enfant à sortir de la situation. Ils devront également en soutien avec le thérapeute l’aider à mettre en place une hygiène de vie, se lever, se laver, prendre ses repas avec la famille…..
Les parents pourront confier au thérapeute leur doute, leur inquiétude au sujet du trouble de leur ado.
Si vous désirez en savoir plus sur le coaching scolaire, je vous invite à découvrir l’article que j’ai rédigé en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Chapitre 5
Comment se déroule le retour à l'école ?
Le retour à l’école se déroule en plusieurs étape et est très progressif.
Le passage d’une étape à l’autre se fait en accord avec l’adolescent, le thérapeute, les parents et l’équipe enseignante.
C’est une étape importante pour le jeune qui lui fait peur car il doit gérer ses émotions, il peut craindre d’être questionné par ses copains, ses professeurs.
La première étape est de passer devant l’école pour qu’il puisse gérer son anxiété, en choisissant par exemple un jour férié, puis un jour d’ouverture à des heures où il n’y a pas trop de monde qui entre et qui sort.
La deuxième étape, il rentre dans l’établissement accompagné par une personne de confiance, en décidant d’abord d’aller dans la cour de récréation avec les amis avant d’entrer en classe.
La troisième étape, est le retour en classe.
Chaque étape est préparée et on les réalise jusqu’au moment où le jeune est prêt à passer à l’étape suivante.
En procédant de cette façon, le jeune est rassuré et la peur diminue.
Il comprend que les craintes envisagées au départ, ne sont pas fondées.
Tous ce qu’il pensait comme par exemple qu’on allait lui poser des questions, rien ne s’est passé. Au contraire, il est bien accueilli par ses copains et les professeurs.
La reprise des cours se fait à temps partielle dans un premier temps (2h par semaine ou que les matins en fonction de ce que le jeune se sent apte à supporter.
Ensuite, le temps de présence à l’école augmente progressivement en accord avec le thérapeute et le jeune et les parents.
Les professeurs et les élèves sont avertis de la venue de leur copain, il leur est demandé de ne pas poser de questions quant à son retour en classe.
Avec un retour progressif en classe et une prise de conscience que tout va bien se passer l’ado reprend confiance en lui , en ses capacités, dans l’estime de lui.
Conclusion
Dans cet article, nous avons défini « la phobie scolaire » ou « refus scolaire anxieux comme étant un moment où l’ado refuse de se rendre à l’école pour différentes raisons.
Nous avons identifié les symptômes de cette phobie, les conséquences, la prise en charge par un thérapeute, les différentes étapes progressives pour revenir à l’école.
C’est un moment très difficile aussi bien pour le jeune, les parents, les frères et les sœurs.
En avançant pas à pas, le jeune améliore la confiance en lui, l’estime de lui, il prend de nouveau du plaisir à apprendre.
Il reprend le chemin de la réussite scolaire, un nouvel horizon s’offre à lui.
Il peut envisager son avenir, choisir une orientation scolaire qui lui convient
en tenant compte de qui il est. Il trouve sa voie.
Avec un accompagnement en[Orientation scolaire] comment trouver son projet d’étude ? Il apprend à mieux se connaître, il identifie ses valeurs, ses talents, ses forces et faiblesses, ses centres d’intérêts, il construit un projet qui lui va à 100%.
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13 mars 2024 @ 6h47
Bonjour,
J ai pris connaissance des écrits sur la phobie scolaire d un adolescent et la réalité est que l établissement mets l ado dehors à 16 ans. La direction et les enseignants ont rien à faire d un enfant qui subi un harcèlement scolaire. On ne se préoccupe pas de l ado qui s est fait lynché par 4 autres ados qui n ont eu aucune sanction. L ado perds confiance aux adultes de l établissement dont les profs qui se mettent du côté des agresseurs au lieu de la victime, jusqu’à la prochaine victime…
14 mars 2024 @ 9h41
Bonjour,
Pour votre fils, avez-vous eu des contacts avec la direction, les professeurs. A t-il un suivi psychologique ?
Je comprends votre désarroi face à cette situation.
Carine Fayt
9 octobre 2024 @ 0h27
Bonjour. J’ai fait une très très grosse phobie scolaire lors de ma rentrée en seconde, alors que j’étais une excellente élève. Aujourd’hui j’ai 34 ans, je suis maman, j’ai une vie professionnelle stable et une vie personnelle épanouie. Je pense que pour un parent, la meilleure chose à faire est de comprendre son enfant sans porter de jugement. Et surtout, lui montrer qu’on a confiance en lui et lui donner de l’espoir, lui dire qu’il va s’en sortir. Un phobique scolaire peut penser qu’il n’y a pas d’issue, pas de solution. Lui donner de l’espoir est pour moi une chose très importante. Même si j’imagine qu’en tant que parent donner de l’espoir dans ces moments là ne doit pas être simple. Sandra
11 octobre 2024 @ 11h05
Bonjour,
merci pour votre témoignage.Comme vous le dites, il y a des solutions, il faut garder espoir.
Carine
3 septembre 2024 @ 8h18
même soucis ici, résultat ? la psy l’a mise en arrêt scolaire au collège ( où il n’y a eu aucune aide pour un suivi scolaire, pas possible d’avoir les cours, rien), et là, le lycée, elle s’en rend malade pour ne pas y aller. Tremblements, vomissements, sueurs froides. Je ne l’ai pas envoyé ce matin, je vais appeler la psy dès 9h et voir ce que l’on fait. Elle y a été hier, mais me dit ce matin qu’elle ne va pas y arriver, que dès que je suis partie, elle s’est sentie observée et jugée, qu’elle ne s’est pas sentie bien de la journée.
3 septembre 2024 @ 10h35
Je me permets de vous demnander : depuis quand votre fille refuse d’aller à l’école, est ce qu’il s’est passé un évènement parculier, est-elle en échec scolaire ?
Carine
6 mai 2024 @ 17h00
Que faire avec une ado de 13 ans qui refuse d’aller à l’école et la solution préconisée par les intervenants et la mère est de la médicament et et l’envoyer de force à l’école??? Seul le père demande une intervention psychologique professionnelle et souhaite une pause suivie d’un retour progressif. Personne ne tient compte de l’avis du père…
8 mai 2024 @ 10h07
Pouvez-vous demander une médiation ? Une rencontre avec les enseignants, un psychologue et les parents ?
L’adolescent doit être le centre des préoccupations.
Carine
31 mai 2024 @ 9h40
Gros soucis aussi pour mon fils ado 13 ans … je n ai pas d aide je ne sais plus quoi faire .. tous les psychiatres du coin sont over booke … la cpe est top elle vient recuperer mon fils sur le parking mais depuis peu il ne veut plus sortir de chez moi . Il est triste et depressif .. quoi faire ? Merci de votre retour
4 juin 2024 @ 15h13
Bonjour,
Pour que je comprenne mieux, pouvez-vous m’en dire plus sur la situation de votre fils ?
Carine
6 septembre 2024 @ 15h32
Bonjour, votre article est intéressant. Je suis démunie avec ma fille de 17 ans qui vient d’entrer en terminale. Phobie scolaire depuis la rentrée, pouvez vous me dire clairement à qui m’adresser en priorité pour un éventuel aménagement d’horaires ? Elle a eu de très bon résultat l’an dernier et cette année il faudrait qu’elle valide son bac et ensuite elle a prévu d’arrêter l’école, ce qui ne nous pose pas de problème, mais en attendant il faut gérer cette année…
6 septembre 2024 @ 23h06
Bonjour, merci pour votre retour.
Pouvez-vous me dire ce qui pourrait avoir déclenché sa phobie scolaire ?
Avez-vous contacter la direction, un éducateur, un psychologue pour expliquer la situation ?
Carine
7 septembre 2024 @ 21h32
Bonjour, merci pour votre attention.
Sa classe n’a pas du tout changé, du coup elle commençait à en avoir marre à la fin de l’année dernière car certaines filles la critiquent ( études sanitaire et sociale, classe féminine…). Du coup elle a été très déçue à la rentrée de constater que la classe était restée la même. Le directeur refuse catégoriquement tout changement de classe. Elle a vu l’infirmière scolaire suite à une crise d’angoisse, elle lui a dit » qu’elle n’était pas à l’article de la mort ».
Nous en sommes là. On essaie de discuter mais ma fille est très braquée et elle dit que ça va passer avec le temps.
12 septembre 2024 @ 23h16
Bonjour, est-ce que votre fille est harcelée par les autres filles de sa classe ?
Votre fille est-elle suivie par un psychologue, un psychothérapeute, par quelqu’un autre qu’un memere de sa famille pour exprimer ce qu’elle ressent, sont étatt d’esprit, ses besoins ?
En dehors de l’école, a-t-elle des activités extra-scolaire où tout se passe bien ?
Carine
12 septembre 2024 @ 7h12
bonjour. ça fait 1 an que ma fille souffre d’anxiété scolaire, voire sociale. l’entrée en 2 ne en est le déclencheur. Elle a eu antidépresseurs, hypnose, anxiolytiques, suivi psychologique qui continue… rien y fait malgré la gentillesse des profs de son lycée. c’est de pire en pire, elle souffre, a envie de se mutiler. c’était une bonne élève, je ne sais plus quoi faire.
12 septembre 2024 @ 21h50
Bonjour, pouvez-vous m’en dire plus ?
Est-ce qu’un évènement particulier s’est passé et qui a enclenché son anxiété sociale, scolaire ?
Carine
8 octobre 2024 @ 8h33
Bonjour,
Ma fille est entrée dans une phobie scolaire depuis 1an. Elle a vue plusieurs psychologues qui ne l ont pas aidé et aujourd’hui, tous les matins c est mon combat pour qu elle part au lycée. Elle n arrive pas a m explique son problème. La communication entre nous devient compliqué avec le temps et je ne sais plus comment agir. J ai prévenu son principal qui est à l écoute mais tous les professeurs ne le sont pas.
J ai peur pour son avenir car elle à bientôt 16 ans.
Que puis-je faire de plus?
11 octobre 2024 @ 11h04
Bonjour,
Je vous remercie de partager votre expérience, je sens à quel point la situation est difficile pour vous et votre fille. Voici quelques pistes :
Si votre fille n’arrive pas à expliquer ce qui ne va pas, il se peut que la phobie scolaire soit liée à un mélange d’anxiété, de peur de l’échec ou d’autres facteurs. Le plus important, c’est de garder ouverte la porte de la discussion, sans pression. Des moments plus neutres, comme une balade, peuvent parfois permettre un échange plus détendu.
Vous pouvez explorer d’autres approches comme l’hypnose thérapeutique, la sophrologie ou des groupes de soutien entre pairs. Le soutien d’autres adolescents vivant des expériences similaires pourrait l’aider à se sentir moins isolée.
Je comprends également votre inquiétude concernant son avenir, surtout avec l’approche des 16 ans. Avez-vous envisagé des aménagements scolaires (comme des cours à distance ou des emplois du temps adaptés) pour l’aider à reprendre doucement confiance en elle, sans la pression du rythme classique ? Ce type d’arrangement pourrait réduire la confrontation quotidienne et lui permettre d’avancer à son rythme.
Vous pouvez demander une réunion avec le principal, les professeurs et peut-être même le conseiller d’éducation pour réfléchir ensemble à un plan d’accompagnement individualisé.
Courage,vous faites déjà beaucoup pour votre fille, et chaque petite avancée compte ! Avez-vous remarqué des moments, même fugaces, où elle est plus ouverte à parler ou à envisager des solutions ?
Carine
9 octobre 2024 @ 0h51
Pour répondre à Patou, je comprends votre fille, pour le fait qu’elle n’arrive pas à vous expliquer son problème. Car au fond, elle ne doit peut être pas comprendre elle-même ce qui lui arrive. Les émotions qu’on ressent pendant une phobie scolaire sont tellement fortes, tellement intenses, tellement douloureuses, incontrôlables et déstabilisantes, qu’il peut être très difficile d’en parler… Je ne suis pas psy, seulement ancienne phobique scolaire, mais je pense que si vous continuez à lui montrer de l’amour, de la compréhension, de la confiance et de l’espoir, votre fille devrait finir par réussir à s’ouvrir à vous.
11 octobre 2024 @ 11h09
Bonjour,
Merci beaucoup pour ce témoignage. Vos mots apportent une perspective, venant de quelqu’un qui a traversé une expérience similaire. Ce que vous dites sur l’intensité des émotions et la difficulté à les comprendre résonne énormément. C’est vrai que face à une telle détresse, il est parfois impossible de mettre des mots sur ce qu’on ressent.
Continuez à lui montrer amour, patience, et compréhension est essentiel, et c’est un message fort que vous partagez ici. Le chemin peut être long, l’espoir et le soutien constant finissent souvent par porter leurs fruits. Merci encore pour votre retour si bienveillant.
Carine
30 octobre 2024 @ 19h06
Bonsoir ma fille de 13ans n arrive plus à aller en cours depuis mars 2024 jusqu’à aujourd’hui pas fait sa rentrée scolaire nous sommes suivi par un psy nous sommes allé au collège pour aménager un emploi du temps cela n a pas fonctionner n arrive toujours pas à ré franchir le collège nous avons demander pour faire ecole à domicile ça été refuser par l’académie nous ne savons plus quoi faire
13 novembre 2024 @ 10h50
Bonjour, je comprends combien cette situation doit être difficile pour vous et votre fille. La phobie scolaire est complexe, et il est normal que vous vous sentiez démunie devant les refus et les démarches. Vous avez déjà fait beaucoup pour elle en cherchant du soutien psychologique et en essayant des aménagements au collège.
Si l’école à domicile n’a pas été approuvée par l’académie, il existe peut-être des structures d’accompagnement alternatives, comme des classes relais ou des dispositifs d’enseignement à distance pour élèves en situation de phobie scolaire. Peut-être qu’une solution comme celle-ci permettrait à votre fille de continuer à progresser tout en réduisant l’anxiété liée au collège ?
Certains thérapeutes spécialisés dans la phobie scolaire proposent des thérapies spécifiques, comme les TCC (thérapies cognitives et comportementales) qui aident à réintroduire progressivement l’élève dans le milieu scolaire en travaillant sur les peurs et les blocages. Il pourrait être utile de discuter de cette option avec le psy qui vous accompagne déjà?
Continuez à la soutenir et à reconnaître les petites victoires et progrès, même en dehors du cadre scolaire. Les solutions peuvent prendre du temps, mais chaque petit pas compte.
Carine
30 octobre 2024 @ 23h27
Bonsoir Nat,
Comme je disais plus haut je ne suis pas psy ni une professionnelle. Seulement ancienne phobique scolaire. Je pense qu’effectivement l’école à la maison est la seule solution possible pour le moment. Je ferai un recours à la décision de l’académie. Pour ce recours je demanderai de l’aide à l’assistante sociale scolaire (qui peut sûrement bien appuyer le dossier), au psy, à un juriste (il y en a gratuitement dans toutes les villes). Je ne comprends pas pourquoi ce refus de la part de l’académie. honnêtement battez vous pour faire un recours. Je vous souhaite beaucoup de courage,
Sandra
30 octobre 2024 @ 23h46
Pour ma part quand j’ai fait ma phobie scolaire j’ai continué les cours avec le CNED (bon j’étais quand-même un peu plus grande, j’avais 15ans).